Le Jeu de la guerre Guy Debord et Alice Becker-Ho
593 checkpoints israéliens en Cisjordanie visant à contrôler la circulation des Palestiniens. Tous les podcasts géopolitiques de l’émission Planisphère depuis septembre 2024, en un clic. En cliquant sur ENVOYER, vous acceptez que l’UNICEF France vous adresse sa newsletter. Vous pourrez à tout moment vous désinscrire en utilisant le lien intégré à chaque newsletter. Pour en savoir plus, consultez notre politique de protection des données.
Les chercheurs de l’IBRiS ont également interrogé les personnes interrogées sur leurs opinions politiques. Il s’avère qu’en cas de menace de guerre, les électeurs du PiS (56 %) et de Koalicja Obywatelska (43 %) sont ceux sur lesquels on peut le plus compter. L’électorat de la troisième voie est le moins disposé à se battre – 72 % ne se porteraient pas à la défense du pays. Le pouvoir ne s’en prive pas, et il a de très nombreux tours d’avance. Les jeux de stratégie nous enseignent qu’il est à présent à nous de poser nos pierres, selon les intérêts qui nous sont propres, d’agir en stratèges pour instaurer un rapport de force. Chacun et chacune pose ses pierres, et chacun et chacune servira toujours ses intérêts propres.
22En mars2008, est mise en ligne une version numérique du Jeu de la guerre de Debord, téléchargeable gratuitement18. La page d’accueil offre un accès au livret des règles traduit en anglais, et présente l’histoire du Jeu de Debord. On y trouve aussi une revue de presse objective, où les critiques favorables côtoient des avis plus réservés. Le joueur peut accéder à une « Aide » et à une plateforme d’échanges entre utilisateurs. Pour diriger la zone libre française, Pétain décide d’installer son gouvernement dans la ville de Vichy. En signant l’armistice, Pétain a accepté de collaborer avec les nazis.
Règle du jeu du drapeau
- Cependant, le mur est ostensiblement construit plus à l’Est que la frontière prévue par l’ONU, ce qui permet aux Israéliens de gagner, de facto, du terrain.
- En somme, le Jeu de la guerre de Guy Debord offre de nombreuses possibilités stratégiques aux joueurs, ce qui en fait un jeu complexe et passionnant pour ceux qui cherchent à mettre leurs compétences tactiques à l’épreuve.
- Dans cette guerre pour le territoire, le combat se mène mètre carré par mètre carré.
- Ils ont cherché à expliquer des conflits politiques ou des relations humaines complexes en les assimilant à des sortes de jeux, plus simples, plus intuitifs.
- 50Le fun que ressent le joueur est lié au plaisir intense qu’il ressent à pénétrer les règles implicites contenues dans le modèle du jeu.
Cette stratégie peut être risquée, mais elle peut également être très payante si elle est bien exécutée. En effet, il est nécessaire d’adapter la taille du terrain en fonction de l’age et du nombre de participants au jeu. La guerre, c’est quand des groupes de personnes, souvent des pays, se battent entre eux au lieu de résoudre leurs problèmes en parlant.
La BnF a consacré en 2013 une exposition à l’œuvre de Debord et à ses archives dont elle a récemment fait l’acquisition. 27Le Kriegspiel de RSG est présenté en avril 2008 dans le cadre de l’exposition « Form as Strategy », organisée au Buell Center de l’université Columbia. Pour l’inauguration, un film documentaire de 6 minutes est également projeté, décrivant les étapes de réalisation de Kriegspiel. La France est vaincue en 1940 grâce à un blitzkrieg, une « guerre éclair » en allemand. L’Allemagne a mis 5 semaines pour faire capituler la France, le 22 juin 1940. En 1938, Hitler s’empare de l’Autriche et d’une partie de la Tchécoslovaquie.
C’est organiser la résistance individuellement et collectivement pour reprendre la main et, à terme, gagner la guerre. 56 Guy Debord, « L’Architecture et le jeu » (1955), dans ibidem, p. 191. 41 « Or lorsque le combat n’a pas lieu, le fait seul de l’avoir rendu possible constitue déjà une réalité, un fait acquis qui aura immanquablement ses conséquences. 36Il est ainsi temps, pour Galloway, de post-moderniser le Jeu de Debord. Le concept d’asymétrie guerrière défendu par RSG est destiné à optimiser le principe rhizomatique que Debord n’avait appliqué que de manière très insatisfaisante.
Il ne faut pas se tromper sur la nature du conflit, sinon les analyses que nous en feront sont vouées à être erronées. Pourtant, lorsque le partage proposé est trop inéquitable, les joueurs ont tendance à le refuser. L’espèce humaine n’aime pas l’injustice, et nous refusons (parfois) les situations injustes même si nous gagnerions à les accepter. C’est précisément ce qui arrive en France, à l’heure où la loi « sécurité globale » a été votée, en plein reconfinement. Guy Debord, auteur de La Société du Spectacle et situationniste notoire, a bien étudié les stratèges.
Ses nombreuses notes de lecture sur Clausewitz, grand théoricien de la guerre, ou encore sur Sun Tzu peuvent en témoigner. Il a conclu de ses lectures que le révolutionnaire, en tant qu’acteur résistant à l’emprise du capitalisme et de ses nouvelles formes spectaculaires, devait se faire stratège pour lutter efficacement. 50Le fun que ressent le joueur est lié au plaisir intense qu’il ressent à pénétrer les règles implicites contenues dans le modèle du jeu. Ainsi, ce n’est pas tant la mise en œuvre d’une stratégie en soi qui suscite l’excitation du jeu, que cette recherche d’une stratégie gagnante.
Le jeu est donc à la fois un objet ludique et un outil de réflexion sur les enjeux de la guerre et de la politique. Le Jeu de la guerre de Guy Debord s’inscrit dans cette tradition situationniste. Le jeu est conçu pour être joué par deux joueurs qui s’affrontent sur un plateau de jeu représentant une carte militaire. Les joueurs doivent utiliser des stratégies militaires pour conquérir des territoires et vaincre leur adversaire.
L’unité attaquée peut subir un statu quo, un déplacement forcé ou la destruction. Les joueureuses les plus véhément.es pourront même s’engager corps et âme dans ce grand ballet morbide et autodestructeur, pour en devenir les nouveaux prophètes, les prochains Clauswitz, les futurs Sun Tzu. Un jeu vidéo comme Civilisation, cité dans la première partie de cet article, reprend ce principe, notamment en début de partie, puisque l’enjeu majeur sera de « prendre » un maximum de territoire en construisant des villes avant ses adversaires.
Six jeux vidéo inspirés par la première guerre mondiale
Tant que les deux pays ne se faisaient pas confiance, la solution indiquée par la théorie des jeux était de se protéger le plus possible. C’est ce qui s’est effectivement passé jusqu’à la détente et les accords SALT dans les années 70 où une confiance mutuelle a permis la désescalade. Ces travaux ont pour toile de fond les menaces croissantes qui pèsent sur le flanc oriental de l’OTAN. La guerre en Ukraine dure depuis plus de trois ans et la Pologne a connu des actions de diversion et des incidents à la limite de la provocation. La violation de l’espace aérien polonais par des drones russes en septembre 2025 a été particulièrement médiatisée.
La guerre cause beaucoup de tristesse, et c’est pourquoi il est toujours mieux d’essayer de discuter et de trouver des solutions sans violence. Débat à l’occasion de la parution aux Presses de Sciences Po de “Guerres et conflits armés au XXIème siècle”, le nouvel ouvrage dans collection Enjeu mondial co-réalisée par le CERI et l’Atelier de cartographie. Ainsi, le conflit israélo-palestinien est avant tout un conflit territorial.
Cela arrive parfois parce que des gens ne sont pas d’accord sur des choses importantes, comme casino en ligne suisse des territoires ou des idées, et au lieu de trouver une solution pacifique, ils utilisent des armes pour se battre. En somme, que nous le voulions ou non, le conflit israélo-palestinien reste central et l’écarter n’est pas une option viable à long terme. Les accords d’Abraham, conclus en 2020, ont cristallisé cette invisibilisation du problème palestinien. Bien sûr, dans la réalité, la réputation de votre complice et l’idée que vous vous faites de lui vous permettra peut-être d’atteindre ce compromis si vous vous faites confiance.
À partir de 1984, date de l’assassinat – politique ou crapuleux – de Lebovici, Debord va d’ailleurs déployer toute son énergie40 afin de permettre la parution aux Éditions Lebovici de la traduction française de ce traité (par Jean-Pierre Baudet), qui verra le jour en 1989. De plus, le Jeu de la guerre peut être utilisé comme un outil pédagogique pour enseigner les stratégies de résistance et de lutte contre les systèmes oppressifs. En jouant à ce jeu, les participants peuvent apprendre à analyser les structures de pouvoir et à élaborer des tactiques pour les déstabiliser.
Alexander Galloway, qui en est le membre fondateur, est professeur à l’université Columbia (New-York), au sein du département médias, culture et communication. Outre quelques articles de revues, il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés au réseau Internet, à ses protocoles d’utilisation et à son action politique dans le monde contemporain20. Galloway ne se définit pas comme un concepteur de jeux vidéo (game designer) mais comme un universitaire engagé. En somme, le Jeu de la guerre de Guy Debord est un outil polyvalent et puissant qui peut être utilisé pour stimuler la réflexion critique, la collaboration et la résistance. Il est donc important de continuer à explorer les perspectives d’avenir pour ce jeu et de l’adapter aux besoins et aux contextes actuels. D’autre part, il est également possible de jouer de manière offensive en attaquant les territoires ennemis et en cherchant à les conquérir.
Le Jeu de la guerre de Guy Debord est donc un jeu qui encourage la réflexion critique et la remise en question de la société de consommation. Il est également un exemple de la façon dont les situationnistes ont cherché à utiliser l’art et le jeu pour créer des situations qui permettraient aux individus de se libérer de la routine quotidienne et de vivre des expériences authentiques. Le jeu se déroule en plusieurs phases, chacune représentant une étape de la guerre.